jeudi 21 mars 2013

De soldat à croque-mort

Benoit Landreville et son grand-père C-A Roussin en 1985

Tous les chemins mènent à Rome. C’est après un détour dans l’armée que Benoit Landreville est allé dans le monde funéraire.
Rien ne laissait supposer qu’il serait devenu croque-mort. Il voulait s’éloigner de l’entreprise familiale, faire ses preuves.  Puis un jour, juste avant de renouveler son engagement militaire, mon père lui a téléphoné et lui a demandé s’il voulait revenir à Joliette pour travailler avec lui
Depuis les 25 dernières années  et après avoir rencontré des milliers de familles endeuillées, il ne changerait pas de place.  « J’aime croire que je fais une différence » dit-il. 
À chacune des rencontres,  il écoute, à l’affut de l’histoire de la personne décédée.  Puis, il guide la famille afin de l’aider dans ces difficiles moments. 
C’est un professionnel du deuil.  Son travail consiste à connaître tout ce qui entoure le monde funéraire. Que ce soit des références pour un suivi de deuil, la loi régissant les pré-arrangements, les menus offerts par le traiteur ou les matériaux d’un cercueil, il sait quoi faire.
Quand il se promène avec ses enfants, ces derniers sont surpris de voir tant de gens le saluer. Ils seraient fiers de lui s’ils savaient comment il les a tous aidés.
Mon frère était sûrement un bon soldat. L’histoire ne le dit pas. Mais, à mon sens, c’est surtout un excellent croque-mort.

Benoit Landreville

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